Thérèse Desqueroux de Claude Miller

L’histoire se déroule dans les Landes des années 1920. Deux familles arrangent un mariage pour réunir leurs terrains de pins. Thérèse Larroque devient donc Madame Desqueroux. Quant à elle, « une jeune femme aux idées avant gardistes », elle veut remettre en ordre toutes ses idées en trop. Le réalisateur ne s’attache pas à produire un film policier. Nous écoutons les goutes de médicament que Madame Desqueroux met dans le verre de son mari. Nous suivons ses pas pressés vers la pharmacie… Deux ou trois détails suffissent pour décrire son acte d’empoisonnement. Elle ne savait peut-être pas ce qu’elle voulait. Cependant, elle se rend compte peu à peu que le chemin qu’on lui a tracé est à l’encontre de son désir. L’amour entre sa belle-sœur Anne et un jeune homme Jean déclenche la jalousie de Thérèse et surtout amorce sa conquête de la liberté. La rencontre avec Jean lui fait sentir un vide d’existence dans toutes les conventions sociales.

Nous voyons une femme perdue et rebelle dans une famille bourgeoise. Une fois le chemin de liberté choisi, il faudra qu’elle le trace elle-même. Une cigarette à la bouche, Thérèse Desqueroux est confinée et amaigrie dans une chambre de bonne. Elle se libère enfin de ce confinement et part à Paris.